
Chopin – Etude op.10 n3 Tristesse – Partition facile, arrangement
L’étude op. 10 no 3, surnommée « Tristesse » est une des études les plus populaires de Frédéric Chopin.
Elle fait partie d’un groupe de 12 études pour le piano opus 10, composées par Chopin entre 1829 et 1831.
Je vous présente sur cette page un arrangement facile pour le piano de l’étude op.10 n°3.
Il est prévu pour les pianistes débutants avancés ou à partir d’un niveau intermédiaire.
Vous retrouverez :
- une partition arrangée de l’étude, à télécharger
- ma vidéo au piano
- des conseils pour jouer cet arrangement
- deux vidéos inspirantes (le morceau dans sa version originale et complète) des pianistes Lang lang et Vladimir Horowitz
Retrouvez sur cette page : d’autres partitions de piano facile, pour débuter
Avant de rentrer dans le morceau, définissons tout d’abord une étude en musique et plus particulièrement au piano ?
Une étude est une pièce qui met en avant un travail et un entraînement du pianiste. Elle a pour but d’atteindre un perfectionnement sur divers points techniques rencontrés dans le morceau. Dans ce sens, ce sont des pièces jugées plutôt difficiles (d’où l’arrangement plus facile proposé ici).
Chopin ajoute à ses études son style romantique qui le caractérise.
L’étude n°3 Tristesse en Mi majeur est une oeuvre reconnue pour son expression mélancolique, dans laquelle le pianiste doit faire preuve d’expressivité, de délicatesse et de recherche d’émotions, entre mélancolie et donc, tristesse.
La partition de piano – Arrangement facile de l’étude op.10 n3 Tristesse
Téléchargez la partition jouée : Etude op.10 n3 Tristesse – arrangement
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Ma vidéo au piano
Conseils pour jouer le morceau
Les indications à la clé :
- Il y a 1 Si bémol à la clé (Fa majeur). Normalement, la version originale est en Mi majeur, elle rassemble 4 dièses à la clé.
- Le chiffrage est en 4/4, c’est-à-dire 4 temps (4 noires) par mesure (la version originale est 2/4).
Conseils pour les premiers déchiffrages :
- Parcourez tout le morceau, lentement.
- Recommencez en reconnaissant les doigtés, les motifs de rythme, en soignant les liaisons. Une main après l’autre si nécessaire.
- Enchaînez les répétitions, le travail de mémorisation se fera naturellement et progressivement.
- Pour plus de facilité, vous pouvez répéter par section : mesures 1 à 5 ; 5 à 8 ; 9 à 13 ; 14 à la fin.
La main droite :
Elle joue la mélodie. On visera :
- la recherche d’expression. Une fois le morceau mémorisé, l’objectif est de phraser, soigner les nuances, sentir qu’il se dégage une émotion (la nostalgie, la mélancolie).
- L’expressivité passe par le soin accordé aux nuances et aux fins de phrases (mesure 8). Respectez les nuances piano puis les crescendos (mesures 6, 14, et 16).
- Pour un perfectionnement, ne pas hésiter à étirer un peu le temps ou à l’accélérer légèrement (c’est le rubato), sans excès. Par exemple, poser davantage la fin de phrase à la fin de la mesure 8 (« rituneto », c’est à dire légèrement ralentir). Ou étirer légèrement le 1er temps de la mesure 6 et 14.
L’enchaînement mesure 14-15-16-17 est un bon entraînement : 1er temps de la mesure 14 joué piano et « étiré », puis crescendo ; puis le « stretto » mesure 15 où les notes sont jouées plus serrées (le temps est alors légèrement accéléré), la nuance ne faiblit pas ; puis encore crescendo mesure 16, et en ralentissant (rit.), jusqu’à un fortissimo (ff) 1er temps de la mesure 17, puis on reprend le rythme normal (a tempo), avec une nuance qui va decrescendo. - Le plan sonore de la mélodie doit être au-dessus de l’accompagnement.
La main gauche :
Elle joue jusqu’à la mesure 16 une suite de croches (8 croches par mesure). Ces croches sont la plupart du temps doublées (2 croches en même temps), et même triplées à la mesure 16. Il y a quelques fois une liaison entre deux croches, c’est une liaison de prolongation (on entend alors 1 noire), par exemple sur le 2ème temps de la mesure 2.
On cherchera pour cet accompagnement :
- la précision des croches, parfaitement synchronisées avec la main droite.
- la bonne amplitude sonore pour suivre la mélodie dans les nuances piano ou forte.
Après la mesure 18, les doigtés réclament d’étirer et d’écarter davantage les doigts : extension entre le pouce et le petit doigt 1-5, ou des extensions avec l’index 2-1 ou 5-2.
La phrase finale va en decrescendo mesure après mesure jusqu’à un pianissimo (ppp), tout en ralentissant (rall. mesure 21).
Pour la version originale, là s’arrête un 1er mouvement, puis démarre un 2ème mouvement plus animé.
Vidéos inspirantes
Lang Lang : Chopin – Etude Op.10 No.3
Lang Lang joue l’Étude Op.10 No.3 en mi majeur de Chopin
La version originale est plus chargée en notes, notamment au niveau de l’accompagnement.
A partir de 1min 59 sec. démarre un 2ème mouvement plus animé (« poco piu animato » sur la partition originale) et aussi plus technique. L’étude, comme morceau didactique, prend ici tout son sens (réservé aux pianistes plus expérimentés).
Puis la mélodie du début revient à 3min.21sec. de la vidéo.
Lang lang sublime l’étude. On entend parfaitement toutes les amplitudes et dynamiques sonores. Le jeu des émotions est très perceptible (jusque dans le ressenti du pianiste lui-même, c’est souvent le cas avec Lang lang).
Vladimir Horowitz : Chopin – Etude Op.10 No.3
Chopin: Etude op. 10 no. 3 « Tristesse » – Vladimir Horowitz, piano
Le célèbre pianiste russo-américain offre ici une interprétation plus académique.
Le rythme y est légèrement plus allant que la vidéo précédente, sans « fioriture ».
Comme précédemment, on s’inspirera de l’expressivité en ressentant les nuances, le phrasé, le jeu rubato (ralentissement et légère accélération).
Ces deux interprétations sont de toute beauté !

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6 commentaires
Bonjour Benoit,
Merci beaucoup pour le partage de ces grands pianistes dans leur façon de jouer.
Effectivement, si l’un joue dans la recherche de l’émotion et expression, l’autre plus académique et tempo plus rapide.
A symphonie musique dans mon village, j’ai étudié et travaillé ce morceau de Chopin sur une partition de Serge Gainsbourg « Lemon incest ».
Ce qui m’a plus c’est surtout la mélodie on a envie de rechercher les nuances et l’expression avec des parties rapides ou plus appuyées.
En ce moment, je travaille sur un air plus enjoué toujours de Chopin. « Nocturne opus 9 n°2 ».
Merci infiniment.
Patrick
Bonjour Patrick,
Merci pour le message.
Tout à fait, la mélodie est reprise dans la chanson de Gainsbourg.
Le nocturne opus 9 n°2 fait aussi parti des morceaux parmi les plus connus de Chopin.
Excellent choix, bonne répétition !
A bientôt.
Oui, j’aime beaucoup cette pièce, j’apprend présentement la version facile de Nocture opus 9 no. 2 depuis 3 semaines déjà. J’aurais aimée avoir une version facile avec les doigtés inscrits. seriez-vous me dire ou je pourrais trouver une partition avec doigtés?
Bonjour Noella,
Je ne connais pas de partition facile du Nocturne. Pour des partitions originales libres de droits (en général classique), le site de référence où télécharger est IMSLP
Très bon choix que le Nocturne op.9 n°2, aussi une œuvre majeure de Chopin.
Bonne continuation.
Merci Benoit, pour cette information .
De rien Noella !
Merci pour le suivi.