Stress et blocage – comment éviter d’être intimidé au piano

Ici, on tente de répondre à des questions posées par des lecteurs de Tous au piano.
Le sujet de cette page : l’intimidation, le blocage et le stress quand on joue du piano devant une personne ou un public.

N’hésitez pas à rajouter un commentaire en bas si vous avez un avis ou tout simplement pour parler de votre expérience sur le sujet.

 

 

Voici les remarques et la question d’une lectrice :

« …Mon rêve a toujours été d’apprendre le piano. Depuis janvier, je prends des leçons avec un professeur et la méthode Aaron, je ne progresse pas vite. J’aime le côté technique du piano et même le solfège mais je ne suis pas à l’aise avec mon professeur car je suis intimidée et trop lente à mon goût… »

 

Ce à quoi j’ai répondu :

« Je comprends certains blocages que l’on peut avoir avec la présence d’une seule personne, en l’occurrence votre professeur.

C’est une forme de stress ou de trac, je le vois comme cela. Est-ce cela selon vous ?

Ce qui est sûr, c’est qu’il ne faut surtout pas se bloquer pour apprendre. La décontraction de l’esprit et du corps est très importante. C’est un des moyens pour avancer et apprendre.

Pensez à vaincre vos craintes, vos stress. Respirez.
Après tout, nous n’avons rien à perdre.

Parlez de cela à votre professeur, il comprendra. Avec le temps, je pense que vous vous familiariserez à jouer avec une présence à laquelle vous vous serez habitué »

 

Développons un peu…

 

Retrouvez sur cette page : d’autres conseils pour apprendre à jouer du piano

 

Le stress en musique

Jouer devant une seule personne est déjà suffisant pour avoir une forme de stress. Toute personne un peu étrangère (ou pas d’ailleurs) représente un public.

L’intimidation ou le stress entraîne une perte de contrôle. Notre esprit est complètement focalisé sur cette source extérieure qui nous perturbe : la présence du public, un bruit… C’est comme une sensation de panique, on se sent dépassé et on s’affole. On perd alors le contrôle ou on se bloque totalement.

C’est frustrant puisque nous ne parvenons plus à jouer le morceau sur lequel on a passé plusieurs heures à s’entraîner. Et bien sûr, on y arrivait parfaitement à la maison.

Mon avis personnel sur le stress devant son piano est qu’il peut y avoir une sensation extrême de stress en musique. C’est un stress qui peut être vraiment intense au même titre qu’un examen.

Pire ! Notre pensée est complètement prise par le stress/panique alors que le piano demande un effort considérable et une pleine maîtrise des capacités mentales et physiques.

 

Jouer devant une personne ou un public

Ce n’est pas tout à fait la même chose. La lectrice précise bien qu’elle est intimidée par son professeur.
La forme de stress représente donc ici une sorte de timidité.

Je pense que c’est normal quand on démarre un instrument. C’est une situation nouvelle, on pratique quelque chose de nouveau. On a une crainte à se montrer en train de jouer. Parfois aussi, on ne veut pas décevoir la personne qui nous écoute. Cela fait des années voir plusieurs années que l’on n’a pas suivi d’enseignement. Dans ce cas, nous ne sommes plus habitués à recevoir des conseils sur le ton de l’éducation ou de la discipline.

Une petite parenthèse au sujet de l’enseignement. A l’opposé, il ne serait pas normal que des commentaires de professeur prennent le ton de la remontrance, notamment envers des élèves adultes. Le stress d’un élève consécutif à une forme de domination ou de vexation est à proscrire dans un programme d’enseignement ou une Ecole de musique.

Vous voyez que les arguments sont nombreux à se montrer timide ou un peu dépassé quand on joue devant une personne, professeur, ou plus simplement un proche.

C’est une question d’habitude, il faut trouver ses marques. Après quelque temps, on est habitué à jouer devant la même personne. Il faut aussi prendre les leçons avec le sourire. Rester bien sûr sérieux mais ne pas craindre de se tromper. Et si on se trompe, tant pis. C’est nous qui apprenons, c’est nous qui faisons l’effort. Si nous avons répété avant le cours, il faut mettre en avant ce que l’on réussit, se montrer patient dans ce qui bloque. Retenter plus tard, après plusieurs répétitions, notre jeu sera meilleur. La progression est rythmée par les difficultés qui se transforment petit à petit en choses apprises et comprises.

Je vous rassure. Ça m’est aussi arrivé au début. S’installer les premières fois devant un piano impressionne, c’est intimidant. Par la suite, au contraire, ma professeur a été une présence rassurante. Notamment les jours d’audition où elle était quelques fois à côté pour tourner les pages. Elle peut même faire certains signes (pour accompagner le rythme par exemple). On est dans ce cas moins seul face à un autre public (plus important et inconnu celui-là).

Gérer le public est autre chose. Se dire que l’on a plusieurs dizaines d’oreilles et de regards focalisés sur nous peut être perturbant. Je suis d’accord, il est très facile de se mettre la pression.

Alors, comment aborder l’intimidation et le stress en général ?

 

 

La concentration en jouant du piano

Être concentré c’est se focaliser sur un seul objectif : jouer parfaitement le morceau, être concentré sur la lecture de la partition, la position des doigts sur les notes…

Être concentré est un bel idéal. Mais comment faire ?

Déjà, faire abstraction de ce qui nous entoure. Chasser les pensées qui sont extérieures au piano. Vous jouez du piano, il faut oublier tout le reste.

 

C’est le lâcher prise, un des enseignements de la sophrologie.

 

Oubliez un moment les tracas et les choses intimidantes pendant que vous jouez du piano.

Pour être concentré et serein, il faut mettre toutes les chances de son côté pour réussir. Ceci passe par le travail et une attitude positive.

 

Le travail

C’est le premier de votre allié. En ayant répété beaucoup de fois un morceau, on part gagnant. Le morceau est su et je dirais même plus. Pour mettre toutes les chances de son côté, on connaîtra un morceau d’audition sur le bout des doigts, cela pour se prémunir des éventuelles hésitations le jour J.

En parallèle, il ne faut pas non plus se mettre la pression. C’est là que le travail mental est important. Dans ce qu’on entreprend et donc au piano, notre attitude doit être positive.

 

L’autosuggestion

C’est la meilleure solution face au stress ou au manque de confiance en soi.

L’autosuggestion, c’est se construire une muraille anti-échec. Mentalement, on échafaude une pensée tirée vers la réussite. On positive. C’est tout un état d’esprit.

Cultivez vos pensées positives grâce à l’entraînement que vous fournissez devant le piano. Chaque nouvelle chose apprise est une victoire. Il faut que vous le pensiez très fort et régulièrement. Alors, vous progresserez.

Devant un public, c’est la même chose. Rien ne peut vous atteindre. Restez concentré. Jouez comme vous vous êtes entraîné. Vous connaissez le morceau, vous allez réussir !
Si vous voulez apprendre davantage sur le comportement au piano avec une étude de la sophrologie, vous pouvez lire cet ouvrage :
Le pianiste réconcilié de Marie-Claude Gomila-Bonifacio.

 

Voir Le pianiste réconcilié sur Amazon

 

Ce livre décrit bien les phénomènes autour du piano comme la concentration, la respiration, les pensées parasites, la mémoire, l’autosuggestion, l’interprétation, le contrôle du stress…

Le livre propose aussi une série d’exercices pratiques de sophrologie pour travailler la relaxation.

Cet article vous a-t-il apporté des conseils utiles ?

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54 commentaires


  • Akim

    Merci pour tes commentaires très intéressants Benoït.
    Mon expérience personnelle me confirme tout ce que tu affirmes.
    J’ajouterais qu’il est important qu’une relation de confiance s’installe entre l’élève et son/sa professeur(e) et que le courant passe bien entre les deux, sinon il faut changer de professeur et/ou de méthode.

    J’ai parlé de ce problème de stress à une amie pianiste qui m’a alors conseillé de me forcer à pratiquer et à répéter très lentement, à la maison comme devant ma professeure. Ceci facilite beaucoup le travail de mémorisation et donc permet d’éviter les trous de mémoire créés par le stress quand je me retrouve devant ma professeure.
    J’ai ainsi gagné en confiance et je ne ressens plus aucun stress maintenant.

    Merci encore pour la qualité de ton site.
    Akim

    • Benoit

      Merci Akim de faire partager ton expérience.

      La solution radicale est de changer de professeur si le courant ne passe pas. Un bon professeur doit toujours chercher à nous encourager. Il faut que ces leçons soit stimulantes. La plupart d’entre nous sont pianistes débutants et adultes. Il faut essayer tant que possible de jouer des morceaux qui nous font plaisir.

      Effectivement, pratiquer très lentement permet de briser le tempo (on casse la routine). Cela aide à consolider l’apprentissage. Et surtout, le travail finit toujours par payer.

      Bonne continuation

  • RIBES Norbert

    Je lis régulièrement vos articles que je trouve très bien.
    Ils donnent vraiment envie d’apprendre le Piano, mais hélas c’est trop tard pour moi (78 ans) bien que j’en ai toujours rêvé (les aléas de la vie ont fait que cela n’a pas été possible)
    Je vous félicite de consacrer beaucoup de temps pour faire partager votre passion.
    Je continuerai néanmoins à visiter votre site avec grand plaisir.
    Très cordialement
    N RIBES

    • Benoit

      Merci Norbert,

      Cela me fait très plaisir d’être lu par des personnes non pianistes. Vous êtes certainement très amateur de musique et de piano.

      Certains adultes commencent très tard, mais bien sûr cela dépend des dispositions de chacun.

      Bonne continuation

      • GUERIN Christiane

        Merci Benoît pour vos articles et conseils précieux. J’ai commandé l’ouvrage que vous recommandez ; petit à petit, je deviens moins timide pour jouer devant mon professeur grâce à un travail sur la concentration et à la confiance qui s’est installée petit à petit avec mon Professeur qui connaît bien mes possibilités pianistiques. Il est à la fois exigeant sur le travail et humain. Et j’ai compris aussi qu’on ne dompte pas son instrument, on l’apprivoise,
        Merci encore pour votre soutien.

        • Benoit

          Merci pour vos commentaires Christiane,

          Un professeur exigeant et humain, vous résumez bien un enseignement qui peut nous faire progresser, et privilégiant la communication pour se sentir encouragé.

          Bonne continuation

      • Anonyme

        Bonjour à tous.
        Je vous remercie de cet article, qui m’a réconforté. En effet, j’ai ce soir même un spectacle dans lequel j’ai choisi de jouer 2 solos au piano. Il y a un mois de ça, j’étais très enthousiaste. Mais, il y a une semaine, j’ai commencé à me demander pourquoi j’avais accepté de faire une prestation dans l’auditorium de mon collège.
        Grâce à votre article, je me dis que le stress est ressenti par tous. Aussi, pourquoi ferais-je une erreur alors que je connais par coeur mes pièces. Je m’imaginerai tout simplement seule, dans ma chambre, avec ce magnifique instrument qu’est le piano. Je ressentirai chaque note, sans me soucier de ce que le public pensera. Il est important de savoir s’écouter.
        En tout cas, je me sens plus confiante désormais.
        Un grand merci à vous, et bonne soirée !

        • Benoit

          Bonjour,

          J’espère que votre audition s’est passée pour le mieux. Sinon, ce n’est pas grave.

          Oui, il faut aller sur scène remonter à bloc. On est pas le meilleur, mais ce qu’on accomplit est déjà pas si mal (c’est de l’auto-satisfaction).

          Bonne continuation.

          • Anonyme

            Bonjour,
            Je vous remercie d’avoir pris le temps de me répondre.
            En effet, mon audition s’est passée pour le mieux. Quelques fausses notes, mais pour une première fois, j’ai été assez satisfaite. En réalité, j’étais très stressée quant au fait que je suis autodidacte et que je pratique le piano depuis un an seulement. Mon expérience à la guitare m’a sans doute facilité mes débuts au piano. Mais, si vous désirez connaître les pièces que j’ai jouées, les voici:
            -The ludlows
            -Crimson Peak Lullaby
            J’ai appris ces 2 pièces à l’oreille, raison de plus pour être angoissée.
            J’apprends le solfège dans au collège, mais je n’aime pas vraiment ça. Ce que je veux c’est m’exprimer à l’instrument, pas apprendre de la théorie… Comme beaucoup de musiciens, je suppose?☺
            Vous avez totalement raison quant à l’autosatisfaction. Il faut penser que personne n’est parfait de toutes façons.
            Encore merci de ces précieux conseils.
            Bonne journée à tous!

          • Benoit

            Bravo pour votre audition !

            Les fausses notes sont des erreurs minimes (quand elles ne sont pas très nombreuses, elles ne dénaturent pas la musique). Et puis le public n’y fait pas attention et surtout quand il y a beaucoup de notes à jouer en même temps au piano.

            Dans tous les cas, félicitations.

          • Anonyme

            Merci pour vos félicitations, c’est très encourageant venant d’un connaisseur.
            Je suis soulagée de savoir que le public n’a probablement pas fait attention aux fausses notes. Je me suis aussi remontée le moral en me disant que des camarades prenant des cours et jouant du piano depuis une dizaine d’année ont fait quelques fausses notes.
            En tout cas, je ne renoncerai pas à me perfectionner.
            Merci encore!
            Bonne soirée et bonne continuation

    • GUERIN Christiane

      Ah Norbert, bonjour, loin d’être un frein, l’âge est un atout pour commencer le piano. Je sens bien votre motivation et votre envie à travers ces quelques lignes et c’est l’essentiel. Allez-y ; j’ai 11 ans de moins que vous, certes, et je prends des cours avec un Professeur pédagogue et exigeant (2heures tous les 15 jours) et je m’entraîne environ 1 heure tous les jours, plus parfois si je le sens bien. Je progresse à mon rythme, sans contrainte d’examen, sans rien à prouver, seulement pour le plaisir et la paix intérieure. Le piano apprivoisé deviendra votre meilleur compagnon!

    • Gilprieur

      Merci Norbert pour votre témoignage. Je commence le piano à 70 ans peut-être cela vous donnera-t-il l’envi de commencer…

      Merci Benoit pour vos articles et explications, je suis cela régulièrement et en tire profit.

      Bonne journée à tous.

      (J’ai du mal à distinguer le contenu de mon message en gris sur gris… Le contraste est un pue faible pour mes yeux… dommage.

      • Benoit

        Merci pour votre commentaire. Et un bel exemple de démarrage sur le tard. Félicitation.

        Désolé pour le contraste 😉

        Bonne continuation

    • Marie-noelle

      Je me suis mise au piano à 65 ans parce que je m’ennuyais au moment de la retraite. C’est difficile car je n’ai jamais fait de solfège, mais peu importe, je n’avais pas envie de faire du canevas ou de la chaise longue devant la télé. Cela demande du travail, mais je me dis au moins qu’en vieillissant, je suis encore bonne à faire quelque chose pour moi. Je n’ai jamais eu l’ambition de jouer en public, mais seulement pour moi, pour me lancer un autre défi: mieux vaut tard que jamais; ne pas vivre en regrettant.

      • Benoit

        Bonjour Marie-Noëlle.

        C’est un bon état d’esprit ! Le piano comme nouvelle passion, nouveau loisir, nouveau défi…

        Dans tous les cas, je vous souhaite de bien démarrer et de faire de belles découvertes avec la musique.

        • jean marie

          Bonjour Benoit,
          Merci une fois de plus pour ce brillant exposé qui traite des blocages rencontrés par les pianistes et notamment les adultes. Il mériterait qu’on le mette en tête de peloton de toutes vos interventions. En effet tous les professeurs aujourd’hui s’entendent sur un point : 90% des difficultés rencontrées par les adultes sont d’ordre psychologique et 10% seulement d’ordre technique. C’est essentiellement ce qui fait la différence avec les enfants qui « jouent » comme ils le feraient avec n’importe quel jouet. Donc, si on veut vraiment aider les adultes, c’est bien le domaine cognitif qu’il faut approfondir. Tout ce qui a été écrit sur le sujet est exact mais c’est une chose de le dire, c’en est une autre de trouver les bons outils afin d’ aider efficacement les adultes à se DECONTRACTER. J’essaie, je vous assure, de me détendre quand je joue mais c’est plus facile à dire qu’à faire. Donc, si vous trouvez d’autres astuces pour nous faire « lâcher prise », n’hésitez pas, nous sommes preneurs. Cherchez dans cette direction, je vous assure, tout le reste n’est que littérature..
          Encore merci
          JMG

          • Benoit

            Bonjour Jean-Marie,

            Je pense que vous avez utilisé le bon terme lorsque les enfants « jouent » ou s’amusent. Beaucoup de ce stress est entraîné par la mise en situation de jouer du piano :
            – c’est nouveau, la musique est un élément complètement étranger
            – la relation prof-élève qui pour beaucoup d’adultes peut impressionner (plusieurs années sans avoir eu cette relation directe avec l’enseignement)
            – le piano comme discipline qui demande de la rigueur : l’impression d’une montagne qu’il faut gravir péniblement

            Maintenant, si on reprend ces 3 tirets en joignant l’idée d’amusement, de pratiquer le piano avec moins d’appréhension/de réflexion dite parasite (sans pour autant enlever le côté un peu rigoriste de la musique et du piano). Alors, on cultive ce « lâcher prise ».

            Bonne continuation.

  • chartier

    bonjour benoît, merci pour cet article. on se sent moins seule à sa lecture : ça arrive aussi aux autres ! sauf que j’ai commencé le piano il y a trois ans, en cours à domicile (je vais avoir 61 ans) et que je n’ai pas l’impression d’avancer, tant c’est lamentable lorsque je joue un petit morceau devant mon prof !

    • Benoit

      Bonjour,

      3 ans de pratique est déjà une belle petite expérience.

      Si vous sentez que vous stagnez encore sur des morceaux débutants, peut-être qu’il faudrait s’interroger : est-ce que le rythme des leçons et d’entraînements sont suffisants, est-ce la bonne pédagogie, est-ce que le professeur propose de nouveaux exercices pour passer certaines barrières, est-ce que le professeur vous intimide (comme il est question dans l’article).

      Beaucoup de choses tournent autour de la pédagogie. La faculté de l’enseignant à s’adapter à l’étudiant est très importante. On est tous différent mais je vous rassure, on est tous capable.

      Un point avec votre prof est certainement nécessaire (surtout si il vous suit depuis le début).

      Bonne continuation pour la suite

  • stefani

    Bonjour, j apprends le piano depuis peu a 42 ans; ce phénomène de trac avec mon professeur est très présent. La peur de décevoir et de ne pas être a la hauteur s empare de moi. La concentration est bousculée et je me déstabilise ne sachant plus ou j en suis….c est pénible effectivement puisque il n y a pas de plaisir…….devant ma famille et mes amis je ne joue pas et pourtant ils attendent que ca…

    • Benoit

      Bonjour Stefani,

      Le temps et l’habitude devrait régler une partie du problème. Il faut déjà assimiler les débuts de l’apprentissage pour se sentir plus à l’aise quand on joue. Savoir jouer des morceaux à notre niveau.
      Et l’habitude de jouer devant une ou plusieurs personnes permet d’atténuer les problèmes de trac, ou de ne plus avoir peur de jouer s’agissant de personnes de l’entourage proche.

      Bonne continuation

    • josse pascale

      bonjour stefani. j’ai 57 ans et ai redémarré le piano il y a 6 mois.. comme vous, je suis intimidée par mon professeur et perd facilement mes moyens . Je pense que ce n’est pas normal et je m’aperçois que beaucoup de personnes sont dans le même cas. Merci à benoit pour ses remarques et son article qui m’ont fait prendre conscience de ce problème. Essayons de dépasser ce stress et de prendre plaisir à jouer, y compris en présence du professeur.. Changer de professeur est aussi une solution si le problème dure.. personnellement je vais essayer de me détendre. J’espère que vous y parviendrez aussi. Le piano est un réel bonheur.. ne nous laissons pas intimider !!

      • Benoit

        Merci Pascale,
        Changer de professeur, peut-être, mais à condition qu’il y ai des bonnes raisons. Une bonne raison : si le contact ne passe pas.

        L’intimidation est naturelle. Les mains qui tremblent devant un proche est presque normal au début. Ça dépend certainement de sa personnalité, mais cela m’arrivait au début.

        Bonne continuation

  • Biermans Viviane

    Merci pour les conseils moi aussi je trouvais que lorsque je devais montrer au professeur l’étude faites pendant la semaine plus rien n’allait ,hors à la maison pas de problème
    Alors je lui ai parlé, et maintenant cela va beaucoup mieux car ça m’a encouragé et il dit que je n’étais pas une mauvaise élève.
    Donc plus rassurée, je vais au cours beaucoup plus zen, pourquoi se mettre la pression, jouer du piano doit rester un plaisir et non une contrainte surtout à mon âge car j’ai 56 ans et suis dans ma 1 ère année
    Merci ,Benoît pour votre site

    • Benoit

      Merci Viviane.

      Bravo, c’est l’attitude qui faut montrer. Le plaisir avant tout.

      Bonne continuation

  • Laurent

    Bonjour,
    J’ai connu ces difficultés avec ma première prof : je tremblais pendant les cours (!!!) et elle s’énervait contre moi, ce qui me destabilisait envore plus ! Après 6 mois, je me suis rendu compte que je n’avais plus envie de travailler avec cette walkyrie. J’ai donc changé de prof et, comme par enchantement, mon stress a disparu et mes progrès sont devenus visibles et constants…
    Morale de cette histoire : un pédagogue ne doit pas générer d’angoisse ou de stress et si c’est le cas, c’est qu’il faut changer de professeur !:

    • Benoit

      Merci Laurent pour ce commentaire, et dommage pour la « walkyrie » 🙂

  • Fleche

    Bonjour
    D abord un grand merci à toi qui partage tout ces bons conseils et ta passion pour le piano.
    Comme tu le disais il n ‘ y pas d age pour commencer, j’ai débuté à 45 ans sens aucune connaissance
    en musique ( encore un traumatisé de la flute a bec au collègue) j’ai maintenant dépassé la cinquantaine je suis en milieu de ma sixième année de pratique je prends deux de cours par mois
    Moi aussi très frustré de réussir seul alors que devant ma prof ou devant un petit public je stress la peur de l’échec etc. je vais me pencher sur ta référence littéraire pour continuer à me faire plaisir au piano
    bonne continuation et bonne musique
    yannick

    • Benoit

      Bonjour Yannick,
      6 ans de pratique ! Bravo.

      C’est quand même dommage de stresser devant ta prof, surtout que tu as de l’expérience. Je dirais qu’il faut parvenir à se décomplexer, prendre le prof comme un ami. Beaucoup discuter par exemple, c’est déjà se mettre dans de bonnes conditions, un environnement le moins stressant possible.

      Bonne continuation

  • Andre Giors

    Bonjour à tous.
    Ce message est pour Norbert ….
    j’ai votre age et je me suis mis au piano depuis trois ans suivant l’exemple de mon épouse qui joue du violon ,achat d’un piano ,d’un métronome,de plusieurs methodes pour apprendre de façon autodidactes,
    et ma fois je ne suis pas un concertiste, mais je me fais très plaisir: évidemment pour reproduire une partition satisfaisante,je dois la répéter ,la répéter .la répéter et encore la répéter,quand enfin je l’ai apprise par cœur, la jouer j’avoue, est un plaisir immense .
    Comme quoi , je pense que pour se faire plaisir on peut l’envisager à tout age,l’important est de s’y mettre..lancez-vous…
    Pour revenir au sujet de ces articles le beau de travailler seul ne produit aucun stress c’est aussi le privilège d’avoir appris à le gérer avec le temps.
    Cordialement ,.

  • Marion

    J’enseigne bénévolement le piano à des adorables ados. Je leur dis:Tu vas jouer ce que tu aimes. « ? » Oui. des exelmples pour débutants, qui les subjugue: Prayer in C; Ca ira, et le must: Je vole, partitions piano

  • Stephane

    Bonsoir Benoît,
    Je partage tes analyses et je pense notamment que jouer chez soi un morceau ou bien jouer le même morceau devant un public sont deux choses tres differentes, la seconde amenant plus de stress. Quand tu ajoutes par exemple l’accompagnement d une chanteuse, c’est encore une autre concentration et une autre histoire. Je l’ai fait récemment pour un anniversaire sur le morceau people help the people de Birdy. Avec mon professeur nous avons travaillé le format du morceau qui n’est pas le même qu’un morceau de piano solo et surtout la connaissance et la décontraction. Cette décontraction passe à mon avis par une parfaite maîtrise du morceau et du travail ( on en revient à ton article sur l’utilité du par coeur). Mon professeur me dit également que je dois bien jouer le morceau en étant à 50 % maximun de mes capacités. Au delà et notamment à 80 % on est en tension. A 100 % on se plante. Enfin pour répondre à ta question initiale, je trouve curieux d’avoir le trac devant son prof sauf à être un anxieux de nature ce qui est plutôt rare. La solution est sans doute dans un questionnement pour savoir si le prof est le bon. Sans forcément être un copain ce dernier est un allier quelqu’un avec qui on doit être en phase sur la façon d’aborder le piano, le style du répertoire qu’il nous propose. Le piano est avant tout un plaisir et une détente. On a suffisamment d’occasion d’être sous pression dans le travail au quotidien pour ne pas reproduire cela avec le piano. Bien amicalement. Stéphane

    • Benoit

      Merci pour ton commentaire Stéphane,

      Pour celles et ceux que ça intéresse, l’article auquel tu fais référence : l’utilité d’apprendre des partitions par cœur.

      Quand tu dis 50% des capacités, je ne comprends pas très bien. Est-ce un % d’effort de concentration qui au-dessus nous fait perdre nos moyens. Parce que de l’attention et de la concentration, il en faut. J’aurais dit qu’il faut connaître un morceau à « plus de 100% » pour être sûr de le restituer à 100% en public.

      Bonne continuation

      • Stephane

        Bonsoir Benoit en fait je parle du bagage technique, de la dextérité, de la mise en tension et de la concentration qu’exigent un morceau. En bref, il faut être capable de n’utiliser que 50 % de ses capacités tout en pouvant maîtriser parfaitement le morceau et si on accompagne une chanteuse pouvoir être également concentré sur ce qu’elle chante, ses eventuelles variations de rythme etc. Si on est trop en tension, stressé soit on va dérouler son morceau tout seul sans jouer son rôle d’accompagnement, soit on va se planter sur les parties les plus exigeantes du morceau. Bonne soirée. Stephane

        • Benoit

          Ok Stéphane, c’est mieux compris.

          D’ailleurs, suivre plusieurs instruments (groupe ou musique de chambre par ex.), ou une voix qui pourrait changer de rythme est un exercice qui demande pas mal de maîtrise.

  • jacob

    bonjour, j ‘apprends le piano avec la méthode AARON,

    cela me détends énormément, mais je me trouve un peu trop lente, j ‘ai aussi l’impression que je joue sans mélodie véritablement, un peu comme si je tapais sur les touches sans harmonie !!!!!!
    mais j’avoue ne rien comprendre aux dièses !!!!!!! je suis à mes débuts nous sommes a étude dans le ton de sol
    je prends 1 h de cours Une fois dans la semaine

    j’ai l’impression que cela devient de plus en plus difficile

    merci pour vos conseils

    • Benoit

      Bonjour,

      Il faut s’accrocher. Les débuts sont parfois lents, surtout si il vous faut intégrer des notions de solfège.

      Bonne continuation

  • Lola

    Bonjour benoît
    Je suis très intéressée par ce problème de stress. Pour ma part j ai commencé le piano très tard et pour me lancer des défis je passe les examens comme les enfants. L année passée j ai réussi le brevet fin de cycle 2 avec une mention bien. Cette année j ai joué la barcarolle de tchaikovsy devant un jury et j étais dans un état de stress tel que j ai tout loupé, je me suis trompée à chaque instant. Bref ils n ont pas voulu me noter tellement c était mauvais. Pourtant je connaissais le morceau. Que faire pour lutter contre les mains moites et qui tremblent, que faire pour se concentrer, pour éviter les trous de memoire, la panique?
    Je cherche des solutions et si quelqu’un peut m aider, je suis disposée à écouter tous les conseils ou suggestions.

    • Benoit

      Bonjour,

      Je pense que l’abstraction est aussi importante. Faire abstraction pour nous éviter cette pression. Une pression qui est provoquée par les quelques regards posés sur nous.
      Il ne faut pas faire une montagne de cet évènement, de l’audition, de jouer en public (facile à dire vous me direz). Il faut donc éviter de monter dans cet état de panique. Il y a des techniques de respiration (à faire chez soi et à faire de façon simple juste avant son audition).
      L’habitude de jouer devant quelques ou plusieurs personnes est aussi importante.

  • Miléna

    J’ai commencé l’apprentissage du piano à 7 ans, et j’étais ce qu’on appelle une « enfant surdouée »… Jamais eu peur de mes professeurs, la première a tout de suite compris que j’avais « le rythme dans la peau » (je suis métissée euro-afro-asiatique) et donc je pense avoir été la seule à présenter du Bartok dès la 1ère année… On m’a fait sauter de classe systématiquement,je me suis retrouvée en supérieure 1 en 3 ans seulement,avec à chaque fois des notations de 9,8…. Mais c’était horrible pour moi qui jouait tout de mémoire,j’étais pétrifiée,les doigts lourds,et surtout cet horrible sentiment d’avoir mal joué… J’ai arrêté pdt 10 ans pour ça,et j’ai repris à 17 ans,changé de prof.parce que je jouais « pouce en dedans » et que je voulais aborder les romantiques russes,j’avais ce « spleen » en moi… J’ai bifurqué dans Rachmaninoff,Scriabine…. Seul Chopin ne m’est jamais rentré dans les doigts… Et tjrs la même panique,j’ai refait 2 ans et me suis retrouvée en onzième et dernière année, tout le corps enseignant me poussait à devenir concertiste,mais je n’osais même pas jouer devant mes amis,mes parents ni même mon compagnon…Je me suis consacrée à mon autre raison d’être,mes enfants qui ne m’ont jamais entendu jouer,je n’ai jamais osé… Ils sont adultes à présent,vivant seule,je m’y remets et tout m’est revenu plus facilement que je ne l’aurais cru,j’aimerais tellement que mes enfants sachent qui je suis au travers de la musique,mais rien n’y fait,c’est le blocage…. Comment arriver à canaliser et maîtriser ça ?

    • Benoit

      Bonjour Miléna,

      Merci pour votre témoignage, très personnel et riche.

      Malheureusement, je n’aurais pas les compétences pour expliquer les raisons de ce blocage et comment tenter de le maîtriser. C’est d’autant plus gênant que vous avez une longue expérience et avez touché à un répertoire assez ardu. Donc jouer des choses plus faciles en public devrait être plus accessible.

      Peut-être essayer de re-rentrer par la porte de la musique en groupe. Reprendre des cours, ou jouer à 4 mains avec votre prof ou un autre pianiste, ou faire de la musique de chambre. Si vous avez un piano à la maison, « pianoter » en famille pourrait peut-être lever une part d’inhibition. Familiariser vos enfants à la musique en étant vous-même la prof pourrait aussi être très enrichissant (sans avoir besoin de jouer un grand classique, du moins au début).

      Bonne continuation.

  • Marie Claude

    Bonjour Benoit,

    C’est tout à fait par hasard que je tombe sur votre blog et sur la publication de mon ouvrage « Le pianiste réconcilié ». Quel beau parcours que celui qui nous permet d’être en « vérité » et en « conscience » afin de nous réaliser dans notre pratique instrumentale.
    Cette démarche est un appel à se réaliser soi-même et tout nous appelle à être plus évolué.
    C’est un cadeau que ce soit l’exigence de l’art qui nous permette cette remise en question…
    Merci.
    Marie Claude

    • Benoit

      Bonjour Marie-Claude,

      C’est une très belle surprise de lire votre message, ici.

      Votre livre est très bien fait et répond bien à bon nombre de questionnements autour de ce qui précède le jeu. Je retiens l’attitude juste, avoir le contrôle de ses mouvements et de ses émotions pour jouer juste, penser positif. Une belle leçon, au piano comme à la vie.

      Merci d’être passé sur le site. Bonne continuation.

  • Samuel

    Bonjour, c’est quoi cette peinture sur votre photo de profil derrière? j’aime beaucoup! Merci!

    • Benoit

      Bonjour,

      C’est un cadeau 🙂

  • Stella

    Bonjour Monsieur,
    Je viens de tomber pour la première fois sur votre blog et je ne le regrette pas !
    Je fais du piano depuis 8 ans maintenant, je suis dans l’école de mes rêves avec le prof que j’ai souhaité avoir.
    Seulement, avant chaque cours, je stresse énormément, j’ai la boule au ventre, et je sors du cours de pleurant des fois.

    J’ai vraiment un manque de confiance en moi et j’ai l’impression de décevoir tout le monde, y compris moi même.
    Je commence à en avoir un peu marre de toujours avoir peur de jouer devant ma prof, de toujours douter de moi et pleurer…

    Que devrais-je faire ?

    • Benoit

      Bonjour Stella,

      Merci pour votre témoignage.
      Je pense qu’il est très dommage de connaître ces situations extrêmes de stress telles que vous les décrivez, quand le piano demeure une activité secondaire, souvent un loisir, et même si on se fixe des objectifs (à moins que vous en fassiez l’étude pour devenir professeure).

      La première chose à faire à mon avis serait de davantage discuter avec votre prof de votre apprentissage (la pratique même), de ce que vous ressentez, des choses qui vous semblent moins évidentes à faire. De façon générale, il ne faut pas rester prisonnier de vos émotions. La discussion franche et directe avec votre prof (j’espère qu’elle est possible) doit petit à petit vous libérer afin de gagner un maximum en confiance. Chaque nouvelle répétition devra alors être ressentie comme un « bon moment » (même si le piano demande rigueur) au lieu d’être une épreuve.

      La deuxième chose mais je ne suis pas spécialiste serait de recourir à des exercices type sophrologie (vous pouvez lire par exemple le livre que je mets en avant à la fin de l’article : « le pianiste réconcilié »).

      En espérant que vous puissiez trouver plus de confort lors de vos cours.

  • André

    Bonjour,

    Merci pour tous ces conseils. 2 ans et demi de piano pour moi, mais 30 de guitare et encore plus de spectacles amateurs puis professionnels… J’apprends le piano avec des tutos sur you tube pour l’instant, je sais rien, de tel qu’un prof en chair et en os et que la parole échangée, mais bon…
    Tout ça pour dire que quand je me mets au piano et que ma compagne écoute tout va bien… Par contre l’autre jour, nous avions quelques amis et famille et là, catastrophe, tremblements des doigts, impossible de retrouver les automatismes… bref ça s’est plutôt terminé dans le rire qu’autre chose mais c’est pour dire à quel point certains morceaux assez simples qu’on croit connaitre sur les bouts des doigts ( c’est la cas de la dire ), deviennent hachés, incomplets, sans intentions, bref sans musicalité et sans le plaisir de les partager…
    N’empêche que j’ai ressenti comme une vexation, malgré le secours de l’humour.

    Donc l’expérience du public ne m’a apparemment pas apporté grand chose, c’est sans doute le fait d’être fier de montrer que je savais jouer ( un peu mais bien ) d’un 2ème instrument… Je pense que ce pêché d’orgueil m’a servi de leçon et qu’on doit avoir plus d’humilité vis à vis de la musique et de l’apprentissage d’un instrument…

    Je songe quand même (au lieu de me dire peut-être au fond de moi :  » je vais y arriver tout seul et épater tout le monde  » prendre des cours et ainsi canaliser beaucoup de chose, comme des rêves inatteignables ou me prendre pour Beethoven ;)… à 58 ans !
    Merci à vous pour ce site que je découvre.

    • Benoit

      Bonjour André.

      Félicitations pour vous être mis au piano. Après de 30 ans de guitare, donc, un nouveau défi ! Cela sera certainement très motivant. N’hésitez pas à prendre le temps d’apprendre par étape, pour conserver une bonne motivation, ainsi que de suivre le plus possible une méthode, là encore pour ne pas trop se disperser.

      Jouer en public est toujours un grand saut, même quand le public sont des proches (peut-être plus encore, cela dépend). On ressent en un instant une pression très importante. Et on veut se dire, « mais pourquoi ? ». C’est notre cerveau, on a envie de bien faire… Si on peut un peu lâcher prise, alors la « tâche » devient moins pesante. L’idéal est alors de se mettre dans la même bulle de confort (et de concentration) que quand on répète. Alors, c’est gagné. Mais bon plus facile à dire qu’à faire. L’habitude de jouer en public peut aider. Le travail sur soi et la respiration peut aussi aider à trouver un meilleur confort (ou du moins un compromis pour ne pas trop se laisser gagner par le stress).

      Dans tous les cas, je vous souhaite de prendre beaucoup de plaisir à apprendre et à jouer du piano.
      Bonne continuation !

  • André

    Très content, Benoît, d’avoir une réponse si rapide et complète. J’avais d’ailleurs remarqué cette bienveillance de votre part en lisant tous les commentaires très intéressants plus haut. Merci encore à vous.

    • Benoit

      Merci André !

  • Françoise

    Bonjour Benoît
    Je lis consciencieusement tous les témoignages pour y trouver réconfort et encouragement, merci à tous et aussi à vous!
    J’ai commencé le piano il y a 2 ans maintenant, avec grand plaisir car cela restait un regret de jeunesse d’avoir commencé à 6 ans avec une professeure très stricte et très vite abandonné…Bref je pratique intensément sur un piano Yamaha de presque débutant , ce avec des écouteurs presqu’en permanence. Quand je veux abandonner les écouteurs( au son excellent!) j’ai un peu de mal à apprécier la musicalité produite, et cela me déçoit.
    De plus, suite à une réflexion douteuse( as tu l’impression de stagner ?) de la part d’un très proche, je n’ose plus jouer en vrai, et même quand je suis seule, j’ai l’impression de ne pas appuyer assez fort, de retenir le son pour ne pas être entendue!! c’est bien frustrant car j’ai en mains une dizaine de morceaux de 1 et 2d niveaux, à mon sens correctement joués à mes oreilles, et j’adore cet exercice de mémoire des mains, des yeux et des oreilles ( j’ai 66 ans).
    Bref j’ai l’impression de me cacher le plaisir, d’avoir été complètement inhibée par cette remarque et ça m’enrage, sachant que j’ai travaillé fort et que oui je progresse!! J’ai beau me persuader que je suis bonne et que de toute manière c’est moi que ça regarde et pas celui qui n’a pas fait cet effort, c’est bien difficile. Je crois que je vais me mettre un signe visuel en haut de mon porte partitions pour me rappeler que tout va bien pour moi …
    Je m’oblige donc à jouer quoiqu’il en coute un morceau le plus facile et le mieux maitrisé, en milieu de session de pratique, quand je suis réchauffée et pas encore fatiguée, pour essayer de me libérer de ce mauvais feeling. Croisons les doigts pour venir à bout de cet orgueil mal placé! Courage à tous…

    • Benoit

      Bonjour Françoise,

      Merci pour ce témoignage.

      Je retiens qu’il y a une timidité, qu’il serait effectivement dommage d’entretenir quand vous pratiquez seule, pour vous. Libérez-vous de tout doute. Chaque nouveau morceau appris ou en cours de déchiffrage est déjà une progression.
      Vous devez tirer une pleine satisfaction de chaque répétition, de chaque progrès.
      Vous avez raison de répéter plusieurs morceaux de front. Un déchiffrage, puis un morceau mieux connu, pour conserver une part de plaisir (car le déchiffrage seul, même s’il reste profitable en terme d’entraînement, peut être plus fastidieux).

      Pour la remarque sur le son perçu avec des écouteurs et le son du piano lui-même (j’imagine piano numérique), la différence est bien réelle : en général le système d’amplification des pianos numériques et spatialisation du son restent inférieur à une écoute au casque (avec lequel on est directement entouré par le son).

      Bonne continuation.

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