Maurice Ravel

Maurice Ravel portrait

Maurice Ravel – Source : Getty

Ma vidéo au piano

Je vous présente un morceau de piano composé par Maurice Ravel

Ma mère l’oie – intro de l’acte 4, entretiens de la belle et la bête (partition) – niveau 1 (très facile)
Ravel très facile

 

Ravel est l’auteur du Boléro, une pièce d’orchestre trés connue, en France comme à l’étranger, je me mouille à peine en disant cela. C’est un incontournable du classique, et particulier aussi car l’air est repris constamment, joué par les différents pupitres qui viennent se greffer au morceau, jusqu’à ce que l’orchestre au complet joue ensemble, et de plus en plus crescendo. Et au delà du boléro ? Et bien, je ne connaissais pas grand chose de plus. Ce n’est qu’en débutant le piano que j’ai commencé à m’intéresser à d’autres pièces, et j’ai découvert justement un peu de l’univers de Ravel au piano. Son œuvre n’est pas pléthorique, ceci dit son écriture est excellente que ce soit pour des pièces seules ou des concertos. La musique de Ravel puise dans le romantisme, l’impressionnisme, il peut même utiliser d’autres styles comme le jazz début XXème ou bien des influences musicales espagnoles. Je vous présente plus bas mes préférences, des morceaux uniques, tout comme le boléro…

 

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Un peu de biblio

Ravel est un compositeur et pianiste français né à Ciboure en 1875 et mort à Paris en 1937. Il fut avec Debussy, l’auteur le plus influent de la musique française de son époque. Il s’épanouit rapidement à la musique, étudia le piano et la composition au conservatoire de Paris ou il reçu entre autres l’enseignement de Gabriel Fauré.

 

Le boléro

Je reviens à une description plus précise du boléro qui connu déjà du temps de Ravel un succès national et international. A l’origine, ce qui devait être un « ballet de caractère espagnol » adopta finalement le rythme d’un boléro andalou. La pièce fut composée en 1928. C’est une œuvre assez singulière, qui répète continuellement deux thèmes principaux et une ritournelle. Ravel la considérait comme une expérience d’orchestration « dans une direction très spéciale et limitée », il fut en fait très surpris de son succès.

 

La perfection du son, l’orchestration

Voici une citation de Ravel qui révèle son état d’esprit dans sa recherche de perfection.

« Mon objectif est donc la perfection technique. Je puis y tendre sans cesse, puisque je suis assuré de ne jamais l’atteindre. L’important est d’en approcher toujours davantage. L’art, sans doute, a d’autres effets, mais l’artiste, à mon gré, ne doit pas avoir d’autre but. »

Ravel est aussi reconnu comme l’un des meilleurs orchestrateurs de la musique occidentale. Très souvent, il utilise l’orchestration pour transcrire ses œuvres de piano à l’orchestre. C’est le cas des adaptations de Ma mère l’oie et de la Pavane. Dans le cas du Boléro, il existe en fait une réduction pour piano, qui est d’ailleurs assez impressionnante, vous pouvez l’écouter ci-dessous.

Boléro – Adaptation au piano

 

Ravel et le piano

 

Concertos

Ravel a écrit deux concertos, le concerto pour la main gauche et le concerto en sol majeur. Le concerto pour la main gauche fut spécialement composé pour le pianiste Paul Wittgenstein, mutilé de son bras droit durant la première guerre mondiale.

Le concerto en sol m’a définitivement fait sortir de l’empreinte du boléro. En voici une petite description personnelle. Le début commence avec beaucoup de vigueur et un petit air jazzy, jazz que Ravel découvrit lui même à New-York (où il écouta George Gershwin). Le mouvement majeur est le deuxième, la mélodie au piano est l’une des plus belles que j’ai pu entendre toute musique (classique) confondue. Le rythme n’est plus percussif, on est bien dans un adagio. Chaque note, chaque passage de l’introduction seule au piano est sublime. L’entrée des vents par la flûte, le hautbois, la clarinette est aussi excellente. La mélodie d’introduction est enfin reprise par un autre hautbois (plus grave), à partir de 6’20 sec., tandis que le piano fait tomber des perles de notes. Magnifique…

Concerto en sol 2ème mouvement – Martha Argerich

https://youtu.be/UwLarIVXH4k

 

Les pièces seules

Ravel a écrit pour le piano exclusivement. Il a lui même appris le piano au conservatoire, c’est un interprète doué (sans être un parfait virtuose, soit disant). On peut retenir parmi ses pièces Gaspard de la nuit qui contient trois mouvements, ses Jeux d’eau et la Pavane pour une infante défunte. Ces morceaux ne sont pas très accessibles au niveau pianistique et même carrément difficile.

Écoutons la pavane. Historiquement, une pavane est une danse de cour lente du XVIème siècle. La pavane de Ravel (ou bien celle de Fauré qui est aussi très connue) reprend la forme musicale de manière plus moderne, mais n’en reste pas moins lente et triste.

Pavane pour une infante défunte – Samson François

 

Ma mère l’oie – Le jardin féerique

Ma mère l’oie est à l’origine écrite pour piano à quatre mains. C’est une pièce pour les enfants en cinq mouvements. L’orchestration qui s’est faite très rapidement est de Ravel lui même (comme beaucoup d’autres de ses œuvres). Je vous propose de découvrir le 5ème mouvement, le Jardin féerique qui est à mes yeux un des plus beaux mouvements de la musique classique. L’introduction du morceau est amenée par l’ensemble de l’orchestre. Chaque note est posée, le son est superbe. Après 1’55 sec., un des instruments (le violon) se détache en solo. C’est un intermède, d’autres instruments lui répondent, et on a la sensation que quelque chose se prépare. Cette chose arrive après 3′. Je l’entend comme une grande sérénité, c’est très apaisant. Jusqu’à ce qu’arrive le grand dénouement, le final est majestueux ou tout simplement, féerique.

Ma mère l’oie, V. le jardin féerique – Orchestre philharmonique de Séoul

https://youtu.be/ssQWfxdVxRw